Dans une note intitulée Inventaire des temps passés (cf. Bulletin de liaison n° 13), je mettais en avant une approche méthodologique pour intégrer des données d’inventaire anciennes pour lesquelles des difficultés de géolocalisation ou d’interprétation des noms proposés pouvaient constituer un frein à leur traitement. La question sous-jacente de l’exploitabilité de telles données restera toujours affaire de sensibilité, mais il nous paraît essentiel de ne pas systématiquement négliger de telles sources d’informations, notamment pour celui qui s’interroge sur l’évolution de la diversité biologique sur un territoire donné. Ainsi la constitution d’une liste rouge — sensée refléter le plus objectivement possible les degrés de vulnérabilité d’un groupe d’organismes — doit s’appuyer sur des observations inscrites dans la durée.